Laliliel raconte nous une histoire

« Eh Shiromae » héla Sora  un garçon aux cheveux  argenté dont le visage n’avait pas encore perdu toutes les rondeurs de l’enfance et aux yeux dorés enfantins, il portait une veste et un pantalon blanc avec d'étranges symboles bleus
- qu’ a-t-il , répondit le dénommé Shiromae
- est ce vrai que tu as été  admis dans les bataillons qui se battent contre les Arakkan ? Tu vas vraiment me laisser tout seul ?
- Mais frérot je ne te laisse pas tout seul que fait tu de Yanni.
- Ce n’est pas pareil lui c’est mon protecteur.
Le son d’une cloche retentit à ce moment là.
- Bon je dois y aller, s’excusa Shiromae
- Très bien on se revoit ce soir de toute manière
- Exactement, répondit-il en filant        
Il partit à vive allure. Il passa devant un marchant ambulant nommé Aeorius et lorgna sur les belles armes exposées. Une fois arrivé au centre d’entrainement, une sorte de grand manoir imposant et lugubre comprenant de multiples pièces,  il rejoignit Marco. C’était un adolescent de grande taille aux cheveux et aux yeux bruns avec de légères taches de rousseurs, très dynamique et ayant toujours le mot pour rire. Ils se dirigèrent vers leur premier cours qui s’avérait être un cours d’armement. Ils entrèrent dans une grande salle chaleureuse et au milieu de la pièce se tenait M.Virtus un petit homme aux cheveux en bataille et aux yeux gris rieurs.
- Bienvenue dans votre dernier cours d’armement. Tout d’abord félicitation, à la fin de cette journée vous intégrerez les rangs de l’armée. Aujourd’hui  nous allons voir un élément indispensable : l’ira Belli. C’est une armure qui s’adapte à la forme que vous voulez lui donner mais qu’elle est l’apparence du fer ou du coton elle aura la même efficacité. Une fois qu’on la mise on ne peut l’enlever qu’au prix de nombreuses douleurs car elle s’incruste dans la nuque. Elle peut faire office de garde robe et ne s’alourdi pas au contact de quelque liquide que ce soit. Voici vos ira Belli annonçât-il en montrant un tat de boîte.
Les élèves se précipitèrent sur les boîtes pour en sortir une espèce de bout de cuir qu’ils fixèrent avec plus ou moins d’appréhension sur leur nuque. Les Ira Belli semblèrent fondre au contact de la peau. Shiromae choisit de porter une sorte de grande cape noire sans capuche avec quelques motifs bordés en bordure et une espèce d’étrange combinaison en cuir noire.  
- Les Ira Belli peuvent posséder des exentions ce qui permet d’intégrer d’autres fonctions que celle d’armure.
Une fois le fonctionnement de leur dernière armure assimilé, ils virent rapidement les nouveautés en termes d’armes tels que les nouveaux pistolets felèrt 140 ou bien les dernières lames des armureries gladeras. Le même  son de cloche que celui qui avait interrompu les deux frères retentit signalant la fin du cours d’armement et le début de celui de vol. Ils se rendirent à l’extérieur  et se dirigèrent vers une plateforme surplombant un ravin. Mme Pénalis se maintenait tranquillement au milieu du ravin. Deux grandes ailes à plumes rose fuchsia sortaient de son Ira Belli. Elle regardait les élèves avec un air emprunt de mélancolie de ses yeux verts et dorés et ses cheveux blonds comme les blés flottaient en une tresse relâchée.
- Bonjour, félicitation et bienvenue pour votre dernier cours avec moi. Aujourd’hui vous avez reçu votre Ira Belli et je vais vous remettre votre première extension.  Avant nous travaillons avec des harnais mais grâce à cette extension c’est votre Ira Belli qui vous permettra de voler. L’apparence de vos ailes fonctionne de la même manière que votre armure, elles peuvent aussi bien être semblables à des ailes de papillons ou de libellules qu’à des ailes couvertes de plumes, bleus rouges ou jaunes selon vos envies.
A côté d’elle se trouvait une boîte remplie de petites ailes de la taille d’un pouce.
- Posez les simplement sur vote nuque et elles se fonderont votre Ira Belli
Tous les élèves s’exécutèrent émerveillé par tant de nouveautés. On vit des ailes de toutes sortes sortir des Ira Belli. Certains, ne maîtrisant pas leur extension, se virent pousser des ailes sur le ventre, les jambes, le bras, et même la tête. Mme Pénalis leur expliqua comment procéder et ils réussirent tous à mettre leurs ailes dans leur dos. Tout le monde voletât joyeusement dans tous les sens. Ces ailes étaient plus légère et plus maniable que les harnais. Ils s’entrainèrent à se battre dans les airs et lorsqu’ils étaient touchés ils se laissaient volontiers tomber jusqu’au fond du ravin où se trouvaient d’épais et moelleux tapis pour prévenir toutes chutes. Mme Pénalis regardait cette scène en refoulant ses larmes. Elle savait qu’elle les envoyait à la mort et que malgré leur entrainement, très peu d’entre eux survivront. Elle rassemble les élèves juste avant la fin du cours et leur souhaita bonne chance. Pendant la courte pause Shiromae voulu essayer de résoudre une dernière fois l’énigme de l’école. Tout le monde même les professeurs tentaient de trouver la solution vainement. On disait qu’elle donnait accès à un artefact légendaire. Il avait découvert un souterrain dissimulé mais il n’avait pas fini de l’explorer. Il se rendit au fond du ravin, vérifia que personne ne l’observait, souleva un tapis et se glissa dans le trou qu’il camouflait. Il courut jusqu'à un embranchement et pris à droite. A partir de là il avançait en terrain inconnu. Il arriva devant un pont aux singes. Une fois de l’autre côté il s’engouffra dans un étroit boyau. Il déboucha sur un cul-de-sac
- Et mince, s’insurgea-t-il en frappant violemment le mur.
Une fois  ces mots prononcés une porte s’ouvrit sur une pièce en or où trônait en son centre une écharpe. Shiromae  n’en croyait pas ses yeux : la légendaire écharpe de Hoshiro. Il savait que son frère désirait  ardemment cet artefact et décida de la lui donner. Il la dissimula dans ses vêtements et se dirigea vers son cours sur les différents peuples habitant Naxia. Il arriva essoufflé devant Mr Edin.
- Je peux savoir qui vous a permis d’arriver à mon cours en retard ? Ce n’est pas parce que c’est le dernier jour que vous pouvez vous permettre de ne pas être ponctuel. Installez-vous rapidement.
Shiromae ne se le fit pas dire deux fois et s’installa rapidement. Mr Edin reprit son cours. C’était toujours les mêmes discours sur les anges et les démons qui s’étaient déclarés la guerre, sur les arakkan qui avaient rejoins les démons tandis qu’’eux les devaduta avant rejoins les anges et les pacifistes qui tentaient de mettre fin à cette guerre et qui construisaient un portail menant on ne sait où. Les Arakkan et les pacifistes étant « humains » au même titre qu’eux, il était compliqué de les reconnaitre. Le professeur leur donna donc une extension  permettant de reconnaitre les trois clans « humains ». Le cours suivant était un cours sur l’histoire des devaduta. Un homme sortant à peine de l’adolescence enseignait cette matière avec un regard nouveau du fait de son jeune âge. Avec ses cheveux noirs et ses yeux bleus il donnait une dimension mystérieuse  à ce cours.
- Bienvenue dans ce cours d’histoire. Je ne  pourrais malheureusement rien vous donnez pour votre départ à part le savoir. Nous avons déjà tout étudié et que pourrais-je vous apprendre avant votre départ pour les bataillons ce qui vous conduira peut être à votre mort. Je propose donc que nous voyons nous voyons un peu l’histoire des démons et de arakkan et leurs points faibles. Les démons sont depuis des temps immémoriaux gouvernés par un roi nommé Red. C’est à cause de sa fille Rozaire qui est la prunelle de ses yeux que la guerre a été éclatée. Celle-ci c’est emmourachée d’une ange alors qu’elle était déjà promise à un noble et riche Démon. On raconte que le roi a eu de nombreuses aventures notamment avec des anges dont il finissait par prendre les âmes et cette guerre l’a fortement contrarié. Il a promis aux humains de nombreux trésors s’ils se joignaient à eux pour combattre les anges et c’est ce qui a séparé les humains en trois clans. Malheureusement l’armée des anges comprenait un traitre avide de pouvoir et d’argent qui transmettait des informations à l’ennemi. Lorsque ses manigances furent découvertes il fut il fut châtié. Non content de cela il décida de rejoindre l’armée des démons. Nous n’avons que très peu d’informations sur les arakkan à pars notre passé commun.
Ils visionnèrent ensuite une sorte de film composé de plusieurs enregistrements de combat entre les deux factions. Les armes des démons et des arakkan étaient  étranges et très meurtrière, heureusement leurs armes aussi faisaient beaucoup des ravages. La sonnerie retentit pile au moment où le film s’arrêtait.  
- Je vous souhaite une bonne continuation et que la mort ne vous cueille seulement le plus tard possible.
Ils partirent tous déjeuner mais Shiromae fit un détour par son casier. Il ouvrit le double fond qu’il avait construit et y mit l’écharpe qui commençait à le bruler. Ils mangèrent tranquillement. Shiromae s’était installé avec Marco. Ce dernier avait choisit de donner la simple apparence d’un T-shirt noir, d’un jean et de basket montante à son Ira Belli. Ils discutèrent des cours spéciaux dispensés, de leur avenir obscur dans les bataillons et de l’énigme de l’école. Shiromae ne lui fit pas pars de sa découverte. Ils arrivèrent en avance à l’entrainement au combat et attendirent patiemment que les autres arrivent. Une  fois tout le monde présent ils choisirent des armes sur le râtelier et commencèrent à se battre. Le professeur, une femme aux cheveux violet et bleu et aux yeux gris leur donna à chacun une arme à la fin du cours. Le cours de potion était annulé car l’on avait découvert qu’il était au service des arakkan.Shiromae passa à son casier pour reprendre  l’écharpe et rentra chez lui.

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Shiromae fut accueillit chez lui par les cris de joie de Sora. Ce dernier se jeta littéralement sur lui et ils tombèrent à la renverse. Ils se relevèrent en riant et se mirent à table. Sora avait mit la vaisselle de fête et préparé des lasagnes. Ils se mirent donc à table avec une bonne humeur apparente mais Sora était déchiré. Il ne voulait pas que son frère, la seule famille qui lui restait, parte au front où il trouverait peut être la mort. Il gardait tout de même une apparence tranquille et joyeuse. Il s’activait tranquillement à préparer le dessert, il savait préparer les pommes d’amour comme personne, lorsqu’il tomba sur une photo de lui et Shiromae. La tristesse qu’il avait jusqu’à maintenant refoulé éclata et des larmes sortirent en torrent de ses yeux. Shiromae avait l’impression que les flots de larmes ne se tariraient jamais et que bientôt un lac se tiendrait à la place de leur maison. Il ne supportait pas de ne rien faire devant l’abattement de son frère. Il savait bien qu’il était la seule famille qui lui restait. Ni l’un ni l’autre n’avaient aucun souvenir de leurs parents. Ils semblaient n’avoir jamais existés et la seule preuve qu’ils soient réels est une courte lettre destinée à Shiromae et une somme d’argent assez conséquente. Dès leur plus jeune âge ils avaient dû apprendre à se débrouiller seuls. Néanmoins malgré ce que son frère disait il ne le laissait pas son frère tout seul. Il y a quelques années de cela Sora avait rencontré une bien étrange personne nommé Yanni. Celui-ci avait choisir de servir Sora dès qu’il l’avait vu. Et puis Sora le rejoindrait dans deux ans. Mais malgré cela les larmes de Sora coulaient abondamment. Shiromae était l’unique spectateur impuissant de cette scène.
« Allons Sora arrête de pleurer je t’ai rapporté quelque chose, dit il en tendant l’artefact qu’il avait trouvé
- Mais mais mais c’est c’est l’écharpe de Hoshiro comment l’a tu eus et pourquoi ne pas la garder
- Je ne veux pas la garder parce que je veux te la donner je sais que ça ne peux pas remplacer mon absence mais j’espère qu’elle te plaira.
A ces mots les larmes les larmes de Sora redoublèrent. Shiromae désorienter ne savait plus quoi faire :
« Voyons Sora sèche tes larmes et essaye moi plutôt cet artefact. »
Sora essuya ses larmes et se concentra. Il fut surpris quand il sentit un lien se créer entre lui et l’écharpe. Une sorte de mode d’emploi qui semblait incomplet se grava dans son esprit. Il se dit qu’il devrait compléter ces indications au fur et à mesure qu’il métriserait mieux son artefact. Il suivit ce que son esprit lui indiquait et s’envola doucement. Il fut grisé par ces nouvelles sensations. Il aurait pensé que l’écharpe lui ferait mal au cou lorsqu’il s’envolerait mais c’était comme si la force de l’artefact l’entourait. Il tourbillonnât en l’air dans toute la maison oubliant son chagrin. Shiromae, heureux d’avoir rendu le sourire à son frère le regardait émerveillé. Il se souvint brusquement de son Ira belli et de ses extensions et décolla à son tour. Mais l’habitacle étant bas de plafond et Shiromae proposa à son frère de se rendre dans un endroit connu de lui seul. Ils remirent donc pieds à terre et se dirigèrent vers une forêt avoisinante. Ils s’enfoncèrent au milieu des arbres et Shiromae guida son frère dans une clairière au milieu de laquelle coulait un ruisseau alimenté par une petite cascade. Une fois arrivé, Sora redécolla. Il prenait garde à ne pas monter trop haut car il ne savait pas si les forces de l’écharpe de Hoshiro pouvaient s’épuiser. De plus il venait juste de commencer les cours de vol et n’était pas très à l’aise dans les airs. Shiromae observa son frère quelques instant puis se décida à le rejoindre. Il lui apprit à mieux prendre le vent pour aller plus loin plus vite, à faire des figures en l’air et surtout à atterrir en douceur. Ils redescendirent sur terre une bonne heure plus tard et, Shiromae ayant eu la bonne idée d’emporter les pommes d’amour, se mirent à manger leur dessert. Ils évitèrent de parler du départ de Shiromae et discutèrent de leur enfance. Tout deux étaient apaisés par l’environnement. De petites liméiades, petits être humanoïdes souvent féminins et émettant une faible lumière, vinrent danser dans la clairière où ils se trouvaient. Ils se turent et observèrent ce spectacle en silence. De petits poissons nageant dans le ruisseau essayèrent de les happer mais elles esquivaient habilement leurs attaques tout en restant gracieuse. La féérie de ce moment si rare et si beau coupa le souffle aux deux frères. Subjugués par la danse des liméiades ils ne se rendirent pas compte que les trois lunes tournant autour de leur planète, étaient hautes dans le ciel et qu’elles avaient pris une singulière couleur verte, elles qui d’habitude étaient d’un rose pâle auréolées de jaune.
Au bout d’un moment Sora sentit ses paupières se refermer malgré lui et demanda à son frère s’ils pouvaient rentrer. Ils rentrèrent donc chez eux. Sora se précipita dans sa chambre dès qu’ils furent arrivés et s’endormit comme une pierre. Son frère le regarda pendant quelques minutes puis se rendit à son tour dans sa chambre. La tête pleine d’apriori, il se mit à son bureau et écrivit une longue lettre pour Sora. Lui aussi avait réfléchi à la possibilité de mourir au front. Il savait que très peu de personnes survivaient plus de cinq ans mais ceux qui arrivaient à tenir au-delà de ce laps de temps ne succombaient que rarement aux combats. Le problème était que le nombre de ceux qui passaient ces cinq ans diminuait tous les ans. Il n’imaginait même pas pouvoir échapper à la mort plus d’un an. Il avait bien sur caché ses craintes à Sora. Il n’avait aucune envie que son frère s’inquiète encore plus pour lui, il avait déjà eu toutes les peines du monde à faire cesser ses pleurs. Il se décida enfin à aller se coucher et s’endormit la tête pleine de questions.

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